Le Festival Anako 2024

Dépliant-programme du Festival et des Préludes

Lieu des manifestations	Adresse
Cinéma le Cornay	rue de l’abreuvoir, 86200 Loudun
Ethno-musée Anako	Château de Verrière, 86120 Bournand D 347- Entre Loudun et Les Trois Moutiers (86120
Centre culturel René Monory	Bd du Maréchal Leclerc, 86200 Loudun
Château Reine de Sicile	16, rue Montcel, 49400 Saumur

Jeudi 27 juin 2024

Dans une série de témoignages authentiques, éclairés par un fort lien d’amitié de plus de 20 ans entre les Diné, «le peuple» en langue Navajo et l’auteur et co-réalisatrice du film Lorenza Garcia qui s’est associée au réalisateur Bruno Vienne pour nous proposer une formidable fresque filmique, où s’incarnent, dans l’histoire authentique de chacun des grands témoins du film, l’histoire authentique des Diné. Loin de la carte postale du mythe de l’Indien, les Diné du sable rouge de Monument Valley, nous racontent une réalité contemporaine et tracent une vision moderne de la société Diné mais aussi de notre relation à notre terre et du rôle à jouer pour les futures générations.

Vendredi 28 juin 2024

La vibrante chronique des peuples montagnards victimes de la junte militaire birmane.
Depuis plus de 60 ans, les peuples montagnards du Myanmar subissent la brutalité de régime militaire birman. Les montagnes frontalières qui s’étirent entre la Thaïlande et la Birmanie abritent des peuples uniques qui tentent de survivre entre la résistance armée, les camps de réfugiés et les villages zoo installés côté thaïlandais où sont exhibées les femmes de l’une de ses ethnies les plus remarquables, les Kayans, également appelés Femmes au long cou.
Depuis 1985 Patrick Bernard et l’association ICRA International entretiennent une relation étroite avec les Karen et les Karennis de Birmanie, soutenant des programmes alimentaires dans les camps de réfugiées, des missions médicales à l’intérieur du territoire birman ou dénonçant les exactions de l’armée birmane à l’encontre des civils ou l’exploitation touristique des Kayanes dans les villages zoos.

Otgo, 11 ans, cadette d’une famille d’éleveurs du désert de Gobi. Fière de sa liberté quand elle chante sur son chameau, seule au milieu des dunes, tendre quand elle s’occupe des bébés animaux, attentive aux conseils de son père, heureuse quand elle danse sur l’estrade de son village habitée par son rêve de devenir danseuse à l’opéra de Oulan Bator, aura-t-elle la force de prendre un chemin totalement déconnecté de ses racines ? 

Qu’est ce qui fait que je suis moi ? les habits que je porte ? Ma posture, la langue de mes parents ? Mon regard, celui des autres ?
A 7000 km de la métropole sur des terres délaisses de Guyane, dans les villages forestiers enclavés aux creux des fleuves Maroni et Oyapock, les autochtones Wayana, Wayampi  ou Téko se questionnent aujourd’hui sur leur identité et parfois se donnent la mort.
Le photographe Miquel Dewever a voulu comprendre ce phénomène et a partagé pendant plusieurs mois le quotidien des habitants. Il a recueilli les portraits et les récits de vie de ces jeunes autochtones entre respect des traditions, traumatisme de la colonisation et fascination pour l’occident.
Ces portraits dressent une chronique intime et contemporaine. Ils mettent en lumière l’éternel combat des hommes pour exister et se réinventer, malgré les injonctions stéréotypées d’un monde en voie de globalisation accélérée sur un modèle sans partage.

C’est sur le fleuve du Haut-Maroni, au village Taluen, que les auteurs ont écrits ce projet. Ils sont issus des familles Wayana qui habitent le village, avec le soutien technique de l’association « Chercheurs d’autres » les jeunes cinéastes wayana s’interrogent à travers plusieurs fictions sur les différents mondes qui se conjuguent sur le territoire Wayana. C’est en reliant leurs rêves, de jeunes adultes et les histoires des anciens que les films se tissent et dévoilent tous les paradoxes d’un monde en transformation.

Samedi 29 juin 2024

Au nord de la Colombie, dans la sierra Névada, les quelques 30 000 Aruhacos, l’un des peuples racines de la cordillère, veillent sur un écosystème à la biodiversité exceptionnelle. Vivant d’un peu d’agriculture et de la cueillette itinérante, ils expriment sans cesse leur gratitude à l’égard de la mère nature qui pourvoit à leurs besoins.

L’île de Pâques est isolée au milieu de l’océan Pacifique, à 4 000 kilomètres des côtes sud-américaines. Elle est célèbre pour ses mystérieux « Moaïs », ces statues géantes parsemées autour de l’île. Localement, on l’appelle « Rapa Nui », qui signifie grande brillance, ou « Tepito O Te Henua « , le nombril du monde. Tous les livres d’histoire décrivent une civilisation disparue au XIXe siècle. Pourtant, il existe un peuple natif de l’île : les Rapa Nui. La famille Hucke Atan de Tehoe Manu est sa descendance directe. Ce clan d’irréductibles livre sa version de l’histoire du peuple Rapa Nui…

Le samedi 29 juin à 20h30
Soirée film & spectacle au Centre Culturel Monory de Loudun

Le film : Au sud de la Chine, la province du Guangxi est une forteresse naturelle. Nichés au cœur de pics montagneux spectaculaires, des dizaines de villages appartenant à la communauté Yao vivent à l’écart du monde moderne car aucune route ne permet d’y accéder ! Plutôt que d’investir dans un réseau routier coûteux et peu rentable, le gouvernement Chinois a fait le choix de contraindre les paysans d’abandonner leur village et leur terre. En échange, tous seront relogés gratuitement aux portes des grandes villes.
Comme tant d’autres, le village de Xiao Jiang ne sera pas épargné. Mais un homme seul en a décidé autrement ! Pour sauver son village natal, Yuan Feng HUANG rêve de construire une route, creuser la montagne sur plus de 5 kilomètres, un chantier titanesque sans aucune aide extérieure. C’est ce qu’il avait prévu de faire à l’âge de la retraite. Mais à 50 ans à peine, Yuan Feng apprend qu’il est atteint d’un cancer, une maladie grave qui ne lui laisse que peu de chance de survie. Sans plus tarder, il a donc décidé de construire la route, espérant pouvoir sauver son village…

Le spectacle : les villes de Saumur et de Montreuil-Bellay ont accueilli dans les années 70 les réfugiés Hmong du Laos. Leur association vous présente à l’occasion de cette belle soirée associant film et spectacle culturel, cette riche culture montagnarde que beaucoup espèrent parvenir à sauvegarder malgré l’exil.

Dimanche 30 juin 2024

Qui se souvient de Dimdolobsom ? N’est-il pas en passe aujourd’hui de sombrer dans l’oubli au Burkina Faso ? Que devient son œuvre ? Ses écrits ethnologiques fascinent l’Afrique, mais ses livres restent inaccessibles au grand public. Ce reportage dresse le portrait de celui qu’on considère comme le premier auteur voltaïque. Emaillé de témoignages, d’analyses et de points de vue, cette enquête propose une incursion dans la culture Moaga et dans toute une époque : la Haute Volta coloniale.

Chasseurs-cueilleurs itinérants, les Mlabri, également appelés « les esprits des feuilles jaunes », quittaient leurs abris de branchages dès que leurs toits de feuillages commençaient à jaunir. Ils partaient s’installer dans un autre coin de forêt pour cueillir, ramasser, pêcher et chasser quelque gibier, puis repartir à nouveau… Le film nous raconte la chronique sur les 35 dernières années des derniers chasseurs-cueilleurs des forêts ultimes de la région frontalière entre la Thaïlande et le Laos, à l’ombre de la canopée, en emboitant les pas les membres du clan du vieux sage Tapa et de son épouse Taluan…